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Posts Tagged ‘cycle arthurien’

Une nouvelle d’Anne Rossi, publiée en numérique dans la collection e-courts de chez Voy’El.

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Dans Le Chaudron des âmes, se mêlent joyeusement légende arthurienne et chœurs angéliques, avec quelques zombis pour corser le brouet.
Cette nouvelle nous emmène en Bretagne, à la (re)découverte d’un combat millénaire entre le bien et le mal, avec à la clé une réflexion sur la vie, l’amour et la mort. Anne Rossi ravaude une trame familière avec des motifs de sa composition et l’alliance des mythologies se fait naturellement, tout en douceur.
Viviane, Arthur, Merlin et Morgane ont connu de nombreuses incarnations littéraires, pourquoi pas de nombreuses incarnations tout court ? J’ai retrouvé avec plaisir ces personnages qui ont marqué mon imaginaire. Anne Rossi leur offre ici une nouvelle aventure à la fois cohérente avec ce que l’on sait d’eux et très personnelle.
J’ai passé un agréable moment avec cette lecture et elle m’a donné l‘envie de me replonger dans le cycle arthurien dès que possible.

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La série, spin-off d’un cycle de téléfilms, nous conte les aventures d’une équipe de bibliothécaires loin d’être ordinaires. Ils ont pour mission de résoudre des mystères surnaturels et de récupérer des artefacts magiques très puissants en affrontant des forces obscures dont leur principal antagoniste : la Confrérie du serpent, tout ça sur fond de mythologies diverses et de Cycle arthurien.
L’équipe est composée de Jacob Stone, esprit brillant avec un intérêt particulier pour les arts, de Cassandra Cillian, mathématicienne atteinte d’une tumeur au cerveau, d’Ezekiel Jones, le voleur de service, et d’Eve Baird, une militaire chargée de leur protection.

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Avant la série, les téléfilms : Les aventures de Flynn Carson

Il y a une bonne dizaine d’années, j’étais tombée sur le premier que j’avais regardé faute d’avoir autre chose d’intéressant à faire, même si j’avais manqué le début.
Ce n’était pas un bon film et pourtant j’en garde un souvenir assez précis, ce qui ne cesse de m’étonner. Je pense que c’est dû au fait qu’il y a quelque chose de régressif dans cette histoire, qui rappelle les longs-métrages un peu idiots que l’on regardait enfants et que l’on appréciait, même en sachant déjà que c’était des nanars.
Quand j’ai vu la bande annonce de la série dérivée, j’ai repensé à ce film et me suis dit « pourquoi pas ? » Une série sur des bibliothécaires est toujours attrayante pour une lectrice compulsive, même quand on pense que l’idée aurait pu être exploitée autrement (sérieusement, il y avait matière).
Je me suis dit au passage que j’allais aussi m’intéresser aux téléfilms, revisionner le premier et découvrir les deux autres pour peut-être mieux apprécier le spin-off.

Le synopsis principal (accompagné d’un court avis sur les trois téléfilms)

Flynn Carson, éternel étudiant dont apprendre est l’obsession et qui, accessoirement, semble ne pas avoir envie de grandir (il vit chez sa mère à plus de 30 ans, redoute de se lancer dans la vie active et fuit les relations amoureuses sérieuses), se voit contraint d’arrêter les études et de se trouver un vrai boulot. Il reçoit alors une mystérieuse lettre qui l’invite à se présenter à un entretien d’embauche à la bibliothèque. Il y rencontre le très mystérieux Judson, en charge des lieux et de leurs artéfacts magiques, et Charlène l’intendante, bureaucrate typique, mais assez amusante dans le contexte.
Simple, concis, efficace, le décor est planté.
Flynn sort de sa bulle pour se jeter dans une autre qui parlera à tous ceux que la lecture a fait rêver de grandes aventures. On suit volontiers ce bibliothécaire un peu à l’Ouest qui se prend pour Indiana Jones, même si le scénario est truffé de clichés et tissé de grosses ficelles, ce qui d’ailleurs est tout à fait assumé et même accentué. C’est un divertissement qui ne se prend pas au sérieux et se moque gentiment de lui-même, ça contribue à le rendre sympathique. Ces films sont pleins d’un humour un peu bêbête qui peut avoir son charme et qui, heureusement, n’amène jamais le spectateur à saturation. Il y a également de nombreuses références, plus ou moins faciles à déceler, à la culture pop.
Le premier opus est sympa mais sans plus, comme je l’ai écrit précédemment. Mon opinion sur lui n’a pas changé depuis que je l’ai revu.
Le deuxième est le moins bon du lot avec un scénario encore plus lourd et convenu, toujours sur le même modèle rappelant vaguement Indiana Jones. En second rôle féminin, Gabrielle Anwar est aussi profonde que la soucoupe d’une tasse à thé et réussit l’exploit de rendre par son jeu le personnage qu’elle incarne encore plus insupportable qu’il ne l’est déjà.
Le troisième film, par contre, rehausse le niveau. Cette fois l’intrigue change un peu et Flynn nous entraîne à la Nouvelle-Orléans, ambiance vaudou en perspective, sur les traces de Dracula lui-même, rien que ça ! Évidemment vous verrez toujours venir les événements, cependant l’humour et les multiples références aidant, ce n’est pas désagréable à regarder. J’ai eu la surprise de découvrir Stana Katic (la Kate Beckett de Castle) dans cet épisode et il va sans dire qu’elle participe grandement au charme de celui-ci.
Globalement, ces trois téléfilms sans prétention se laissent regarder, mais j’espérais mieux pour la série.

La série

La première saison est composée de 10 épisodes, dont 2 servent d’introduction. Cela donne une intrigue à la manière d’un téléfilm pour un passage en douceur d’un format à l’autre. Les anciens personnages reviennent pour transmettre le flambeau, même si, évidemment, Flynn est plus présent dans ces deux épisodes que Judson et Charlène.
Je n’ai vu que les six premiers, je pense que la moitié de la saison m’a suffi pour me faire une idée raisonnablement précise de cette série.

Un petit résumé du point de départ ?
Ça fait une dizaine d’années que Flynn travaille à la bibliothèque et ça a clairement commencé à grignoter son cerveau… Aussi, il n’est pas très content quand la bibliothèque semble vouloir lui assigner un nouveau gardien, le colonel Eve Baird (Rebecca Romijn, aussi expressive que du granit), rationnelle, responsable et bien décidée à taper l’incruste.
Or, une personne mal intentionnée s’est donné pour but d’éliminer tous les bibliothécaires potentiels… Whedon si tu m’entends, je suis sûre que ça te rappelle un truc. Oui, vous aussi vous voyez tout de suite le topo. Flynn et Eve vont récupérer trois de ces bibliothécaires en perdition, Cassandra Cillian (Lindy Booth) la mathématicienne synesthésiste, Ezekiel Jones (John Kim) qui a choisi de mettre son intelligence au service de ses larcins et Jacob Stone (Christian Kane. Je savais que je l’avais déjà vu quelque part celui-ci… Joss, t’es encore là ? Tu ne leur as pas donné que de bonnes idées…) qui joue les bourrins parce qu’il n’assume pas son intelligence…
Pas besoin que je vous raconte la suite, demandons-nous seulement si la relève est assurée avec cette bande de caricatures sur pattes.

Non, clairement pas.
On trouve dans la série le même humour que dans les téléfilms, mais sans Flynn, Judson et Charlène, dont l’équipe avait une dynamique bien rodée, ça devient vite assez plat. Ces nouveaux bibliothécaires sont sympathiques au début, mais pas attachants, sans parler de leur gardienne qui me tape vraiment sur les nerfs… S’ils sont de bons acteurs, ils le cachent bien, renforçant l’aspect caricatural de leurs personnages.
Tout est dans l’excès et le superficiel. Il y a de l’idée en ce qui concerne les intrigues, mais elles ne sont jamais développées. On ne nous donne rien que des promesses de dragons et de contes de fées qui sont autant de pétards mouillés en fin de compte…
On voit venir ce que les scénaristes gardent sous le coude et non, je ne pense pas que ça apportera plus de dimension aux personnages… Ils ne sont pas assez travaillés et en deviennent agaçants. J’ai fini par me focaliser plus sur leurs mimiques et sur la voix crispante de Lindy Booth que sur l’histoire…
Le charme un peu régressif que l’on pouvait trouver à la série d’origine s’en est allé avec les acteurs qui la portaient à bouts de bras, ce spin-off n’en garde que les mauvais côtés et n’a pas assez de personnalité pour lui donner un nouveau souffle. L’arc principal qui se dessine à la mi-saison et qui est censé promettre une intrigue un peu plus étoffée n’est pas non plus parvenu à accrocher mon attention.
Dommage.

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challenge WMF

Challenge Winter Mythic Fiction

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Ou le petit caillou.
Un album de Sandrine Gestin, publié chez Au bord des Continents.

C’est un livre qui plaira sans doute aux collectionneurs d’ouvrages sur la Féerie, mais qui ne sera certainement pas le clou de leur collection. Ceux qui en ont vu beaucoup ne lui trouveront rien d’exceptionnel et ceux qui ne sont pas des habitués de ce type d’albums feraient sans doute mieux de s’intéresser à d’autres qui sont plus aboutis et originaux.
C’est un assez bel objet-livre, ça il n’y a pas à dire, mais je n’ai pas été séduite. Peut-être parce que je ne suis pas particulièrement fan des illustrations de Sandrine Gestin, peut-être surtout parce que quand on a vu beaucoup de ce genre de livres on se laisse moins facilement charmer, d’autant plus que celui-ci rappelle beaucoup un de ses précédents ouvrages, mais en moins bien…
L’histoire, la quête initiatique d’une vieille femme, ne me semblait pas mauvaise au début, même si c’est un motif sérieusement rebattu depuis le temps. Et puis ça n’a cessé de verser encore davantage dans le cliché…
J’ai trouvé que tout cela sonnait creux. Je crois que c’est en grande partie dû à l’effet de l’alliance entre le récit et le style de l’auteur (car c’est un album avec beaucoup de texte, un récit illustré plutôt que des illustrations émaillées de mots). Si le style avait été plus vif, les défauts du récit auraient été moins visibles, ou alors il aurait fallut que le récit soit plus substantiel et ainsi le style l’aurait nimbé d’une certains grâce éthérée.
Dans les passages les plus travaillés, les phrases sont morcelées, à tiroirs, avec de nombreuses répétitions. Je comprends l’idée, à dire vrai je l’utilise souvent moi-même, c’est une façon de ciseler le texte tout en le rendant plus insidieusement prenant, comme une toile, ça donne, censément, une impression de poésie un peu mélancolique, parfois un rythme musical ou un phrasé délicat et parlé, voire chanté… Ici ça accentue l’effet palpable de la douleur du personnage, une douleur sourde et diffuse. Mais ça n’a pas marché avec moi, c’est tombé à plat et j’ai trouvé ça lourd, limite vide de sens tant ça devenait répétitif et usait de clichés éculés.
Les phrases semblent toutes faites, on devine facilement les mots qui vont suivre tant on a lu souvent ce genre de tournures…
Et puis il y a des incohérences, des fautes… Les passages les moins travaillés sont maladroits, se répètent encore davantage, renforce le côté quelconque du récit…
C’est dommage car certains aspects de l’histoire sont sympathiques (en ce qui concerne le début surtout) et le style aurait pu être plus léger, même si l’histoire est sans surprise, comme une brume froide, vaporeuse, à la fois agréable et dérangeante car elle vous montre le monde sous un autre jour, tout en vous glaçant jusqu’aux os. Mais non, pas moyen…
Néanmoins, cette impossibilité d’apprécier le récit à cause du style n’est pas ce qui m’a désenchantée le plus. La façon de raconter, c’est relatif du moment que je ne peux pas dire que c’est franchement mal écrit, je n’ai juste pas aimé… Mon problème majeur c’est plutôt qu’au cours de l’histoire s’insèrent des légendes plus que connues, avec une justification de leur usage dans le récit, mais franchement peu probante… Et je n’ai vraiment pas besoin qu’on me raconte de nouveau Tristan et Iseult, Mélusine ou la légende arthurienne. Entendons-nous bien, je suis de nature curieuse, je m’intéresserai volontiers à toute réécriture qui peut me sembler en valoir la peine, mais si c’est pour qu’on me résume en une page une histoire que j’ai lu mille fois sous diverses formes, désolée mais je pourrais tout aussi bien lire wikipédia et ce n’est pas du tout l’idée que je me fais de la lecture. Cela d’autant plus si le texte qui enrobe ces légendes est plus que banal et se termine de façon très prévisible dans un très agaçant délire lu et relu.
Les illustrations maintenant. Histoire de finir sur une note un peu plus positive et même si, comme je l’ai dit, je ne suis pas fan… J’ai plus apprécié que d’ordinaire le travail de l’illustratrice. Ses arbres sont magnifiques et j’aime assez la texture de ses couleurs, mais ce sont ses personnages que j’ai toujours moins appréciés, sauf exceptions. C’est peut-être parce que je n’avais pas depuis longtemps feuilleté un de ses ouvrages, mais j’ai trouvé son style quelque peu changé, un peu plus humain et accessible, même si c’est toujours très figuratif et parfois un peu naïf. (Et que tous les prétextes sont bons pour dessiner des rongeurs…)
Cette fois-ci certaine héroïnes ont trouvé grâce à mes yeux et j’ai particulièrement aimé le dragon, même si j’ai trouvé que le tout était un peu trop lisse.
Il est clair que pour moi ça ne suffit pas, mais je ne serais pas étonnée que beaucoup d’autres y trouvent leur compte.

Cet album est mon troisième et dernier dans la catégorie Mangas et BD pour le défi lecture d’ABFA et V&S.

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