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Archive for the ‘Carnet rose bonbon’ Category

Diptyque de novellas de Ros Clarke et Faye Robertson publié chez Milady.

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Je vous épargne le résumé de quatrième de couverture beaucoup trop prolixe.

Puisque ma précédente lecture n’avait pas eu raison de ma patience, je me suis dit que j’allais continuer sur ma lancée et tenter d’achever ma bronchite avec une dose supplémentaire de guimauve. On m’avait conseillé Douces nuits, une autre lecture bien de saison, en me disant que la première novella n’était pas terrible mais que la seconde valait le coup. Je me suis dit « pourquoi pas » et… au final je me demande si j’ai vraiment lu le bon livre ou si je suis encore trop exigeante.
Douces nuits, mini recueil composé de deux novellas, est un peu l’équivalent livresque des téléfilms de Noël, quoique dans deux styles résolument différents. C’est plein de bons sentiments, ça se lit plutôt vite et il ne faut pas trop en attendre. En outre, le traducteur semble avoir un léger problème en ce qui concerne l’accord des pronoms personnels. Vous êtes prévenus.

Sous le gui de Ros Clarke, dont le titre original (qui n’aurait pas dû être traduit à mon avis puisque la référence à la chanson éponyme est clairement établie dans le texte) est All I want for Christmas, se révèle un texte gentillet jusqu’à l’écœurement. Tout à fait dans l’esprit « à Noël tout est possible et les gentils sont toujours récompensés ».
On y rencontre Anna, comptable trentenaire, qui apparaît d’emblée comme superficielle, immature et capricieuse. On se rend assez vite compte qu’il n’en est rien, mais je n’ai pas réussi pour autant à la trouver sympathique. Et j’ai déjà oublié le prénom de son soupirant qui est mignon, sans plus…
Cette histoire n’est pas si légère qu’on pourrait le croire. Elle parle d’un thème douloureux, mais en jouant à fond sur le pathos. Cela devient vite très niais et manque de profondeur, de réalisme ainsi que, paradoxalement, d’un peu de légèreté pour dédramatiser le tout.
Cela ne m’a pas plu du tout, je déteste qu’on veuille forcer ma compassion avec si peu de subtilité, et je crois que j’aurais même préféré regarder un téléfilm, c’est dire…

Double ration de dinde, après la gentille Anna, on va faire la connaissance de Holly Jones dans Une seconde chance pour Noël de Faye Robertson.
Toute ressemblance de cette chère Holly avec Bridget Jones n’est absolument pas fortuite, c’est même une composante essentielle de l’histoire.
Cette seconde novella est un peu plus moderne, dans le style comédie de Noël. Il faut aimer l’humour un peu relou. Ce n’est pas mon cas donc j’ai eu du mal au début et puis je m’y suis habituée. Ça a au minimum le mérite d’être moins dramatique que le précédent texte, même si les personnages traînent aussi leurs casseroles.
Holly est une prof de musique délurée, pas très finaude, qui passe très facilement du coq à l’âne. Elle va se faire larguer juste avant Noël par son détestable petit ami qui est juste un cliché sur pattes. Les pompiers apprécieront la vision que l’auteur donne d’eux… J’ai eu beaucoup de mal à trouver ce couple réaliste, mais passons.
Sur une impulsion, un collègue qu’elle connaît à peine l’invite à passer les fêtes avec lui en Écosse. Enfin, « avec lui » c’est beaucoup dire… Disons qu’il lui propose de partager le cottage d’un de ses amis. Noël, le collègue, a lui-même ses soucis en cette fin d’année et il n’a pas franchement envie de passer du temps avec Holly…
Le ton est badin, Noël est charmant, Holly oublie parfois de jouer la dinde, et si je n’ai pas franchement rigolé ni ne me suis impliquée dans leur histoire, je ne l’ai pas trouvée si désagréable à lire que le début, avec son humour et ses clichés, me le laissait présager.

Douces nuits ne restera pas gravé dans ma mémoire et j’aurais du mal à le conseiller même aux amatrices du genre, surtout en ce qui concerne la première novella. Ceci dit si vous êtes en manque de guimauve, que vous avez un peu de temps à perdre et que vous cherchez vraiment une comédie de Noël, le second texte passera comme une part de bûche (une c’est bien, en abuser ça craint).

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Un roman de Lisa Kleypas publié chez J’ai lu.

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Présentation de l’éditeur :

« Cher Père Noël, cette année, je veux juste une chose : une maman »… Lorsqu’il découvre ce message de sa nièce Holly, Mark Nolan est profondément désemparé. Célibataire dans l’âme, il a dû composer avec le quotidien de cette petite fille fragile, qui a perdu la parole à la mort de sa mère, dont il est désormais le tuteur. Car il aime Holly comme son propre enfant. Lui offrir la douceur d’un foyer uni ? Pas facile quand on a comme modèle une famille saccagée par des parents calamiteux. Mark est pourtant prêt à tenter l’aventure avec Maggie, la jolie rousse qui vient d’ouvrir une boutique de jouets merveilleuse à Friday Harbor. Elle seule a su rendre à Holly plus que le sourire. Sauf que, après le drame qui a chamboulé sa vie, Maggie ne veut plus livrer son cœur à quiconque.

Si vous suivez un minimum mes péripéties de lectrice, vous savez que la romance n’est pas du tout mon délire. Ce ne sont pas tant les grandes histoires d’amour qui me posent problème, mais les clichés éhontés ainsi que les schémas très répétitifs propres à ce genre.
Cependant, en cette fin d’année, j’avais besoin de me vider la tête après des lectures émotionnellement très exigeantes et un surcroît de fatigue qui amoindrissait considérablement mes capacités d’attention. Or, j’avais promis à Chani il y a des lustres que je réessaierai de lire du Lisa Kleypas et je me souviens qu’on avait parlé de cette série en particulier. C’était le moment de l’année parfait pour la découvrir et en plus j’aime bien les romans qui se passent sur des îles.

Dans la série Friday Harbor, ce tome est le 0,5 (surtout ne me demandez pas pourquoi il n’est pas tout simplement le premier…). C’était bien une lecture de saison même si, à ma grande surprise, seule la fin se passe à Noël. J’étais désappointée au départ, mais ai vite oublié ce détail.
Dans ce roman, on fait la connaissance de Mark Nolan et Maggie Conroy. Cette dernière est une jeune veuve traumatisée par la longue maladie et le décès de son époux. C’est une jeune femme sympathique, pleine d’énergie et très créative. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Mark, lui, est un trentenaire pas vraiment pressé de s’engager qui se voit brutalement forcé de grandir un peu quand sa sœur décède, faisant de lui le tuteur légal de sa nièce Holly. Il fait tout ce qu’il peut pour assurer un certain équilibre à l’enfant. Les changements dans sa vie surviennent petit à petit ce qui m’a agréablement surprise. Les personnages, comme l’intrigue, sont relativement réalistes (pour une romance…).
L’enjeu du bouquin est bien entendu l’inévitable rapprochement entre Mark et Maggie. Cependant nous n’assistons qu’aux prémices de leur histoire d’amour dans ce tome. J’ai un peu levé les yeux au ciel par moment, mais je me suis laissé prendre au jeu. L’auteur ne joue pas à fond sur les clichés et les personnages ne sont pas des caricatures sur pattes, ce dont j’ai été reconnaissante parce que je n‘aurais pas eu la patience de supporter trop de niaiserie. J’ai nettement préféré ce roman à ma première lecture de Lisa Kleypas.
Ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais finalement c’était reposant et sympathique à lire. Je n’en demandais pas plus.

Vous pouvez lire l’avis de Chani ici.

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Challenge mauvaise influence

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Un fix-up rose bonbon de Cécile Guillot, publié aux éditions du chat noir.

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Présentation de l’éditeur :
Lottie est une jeune Londonienne bien sous tous rapports, même si elle préfère s’informer des dernières modes plutôt que d’apprendre les convenances d’une future femme à marier. Cependant, lorsque des engeances monstrueuses sorties tout droit d’une dimension parallèle s’attaquent à elle au cours d’une promenade, la lady saute sur l’occasion de chambouler son quotidien. Mise au parfum par Mr Rabbit, un jeune horloger garant de la fermeture de ces portails, Lottie décide de partir à l’aventure. Dans son empressement passionné, elle embrigade sa sœur et sa meilleure amie avec lesquelles elle forme désormais le Pink Tea Time Club. Un groupe de lecture, en apparences, où l’on parle monstres, créatures fantastiques, royaumes féériques et autres mondes. Pour la soif de découverte, pour sauver Londres mais surtout, pour passer le temps. En toute bienséance, cela va de soi…

Préalablement publiées sous forme de feuilleton numérique, les nouvelles composant The Pink Tea Time Club ont été regroupées dans une version papier. Les liens entre les intrigues placent ainsi l’ouvrage à la lisière entre le recueil et le roman. Je pense que le plaisir de lecture et la perception de la continuité ne sont pas les mêmes quand on lit tout à la suite, d’où cette précision. Cela est d’autant plus frappant que l’ouvrage et très court et se lit en quelques heures. J’aurais probablement eu plus de patience avec l’un des personnages si j’avais découvert ces aventures petit à petit.
Cécile Guillot nous entraîne cette fois à l’ère victorienne, sur les traces d’une troupe des plus improbables. Elijah Rabbit, héros un peu tiède et hésitant chargé d’empêcher l’intrusion de créatures venant d’autres dimensions, se trouve affublé bien malgré lui d’assistantes pour le moins inattendues. Sous l’égide de l’inconséquente Lottie, trois demoiselles de bonne famille vont s’immiscer dans ses activités ésotériques, pour le pire et le meilleur… L’horloger est facilement débordé par cette bande de jeunes filles, mais les uns vont évoluer au contact des autres et s’affirmer dans leurs choix de vie. C’est ce qu’il y a de plaisant dans ces histoires qui, cela mis à part, manquent un peu de profondeur.
Les personnages eux-mêmes, s’ils sont pour la plupart sympathiques, ne sont pas particulièrement développés. La pragmatique Vivian, qui a ma préférence, assure la bonne marche de l’équipe et sa cohésion, mais c’est sans nul doute Lottie, capricieuse bien que dotée d’un grand cœur, qui évolue le plus. Pour autant, j’avoue avoir eu un peu de mal à supporter les gamineries de cette dernière, mais les histoires sont sympathiques. On plonge dans une ambiance girly, rubans roses et tasses de thé qui n’est pas déplaisante. Les clins d’œil à de grands classiques de la littérature sont nombreux et amusants. Cette lecture est idéale pour mettre un peu de légèreté dans votre vie au cours d’un après-midi pluvieux.

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Une nouvelle de Vanessa Terral publiée en numérique aux éditions Láska.

Pour l’instant, cette nouvelle est uniquement accessible aux abonnés du site de l’éditeur, mais sera disponible via les librairies numériques dès le mois de décembre.

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Résumé de l’éditeur :
Sandra est reporter free-lance. Son sujet actuel la conduit à voyager à la frontière de l’Inde et de la Birmanie, en compagnie de quelques écologistes. Cependant, l’un d’entre eux fait tache, autant par son physique — du genre à ne pas s’y frotter — que par sa vigilance : Joachim. Sandra le soupçonne d’être un agent secret. Lorsqu’une fusillade éclate, elle n’a plus de doute. Et, désormais, elle lui doit la vie…

Mortellement blessé, Joachim ne peut plus dissimuler la vérité à Sandra. Elle seule est en mesure de le sauver, à une condition : qu’elle unisse son existence à la sienne.

Que deviendraient certains êtres mythiques dans notre monde actuel ? Que feraient-ils de leurs pouvoirs ? Pour l’un d’entre eux, Vanessa Terral apporte avec cette nouvelle une réponse aussi adaptée qu’elle est intéressante.
Sandra est une journaliste, une femme de caractère aux convictions fortes qui s’est donné pour mission d’attirer l’attention des autres sur des faits méconnus et néanmoins horribles qui se déroulent de par le monde. Partie en Inde aux côtés d’un groupe d’activistes, elle n’a pas la moindre idée de la véritable identité, et encore moins du but, de l’un de ses compagnons, mais va l’apprendre à ses dépens.
Par ton regard est un très beau texte, alliant une jolie romance et un message écologique fort qui m’a beaucoup émue. Je suis une lectrice pragmatique, peu sensible à la prêche, et plutôt agacée par elle de manière générale, d’autant plus quand le sujet m’est cher à la base, mais ici cela reste subtil, pas moralisateur, même si l’auteur fait appel à la sensibilité de chacun. On peut ressentir la sincérité avec laquelle elle délivre son message et c’est cela qui, en plus de la nature de celui-ci, le rend aussi triste qu’émouvant.
Pour ce qui est de la romance, tout de même la trame principale de cette nouvelle, il faut savoir que j’y suis peu sensible en général. Or, celle-ci m’a séduite, même si elle avance un peu rapidement à mon goût. Les personnages sont attachants, très attendrissants dans leurs maladresses et leurs incompréhensions mutuelles qui les rendent très humains et accessibles. Ce sont tous ces petits détails qui m’ont fait les aimer.
Le récit est parsemé de pointes d’humour bienvenues qui l’ancrent un peu plus dans notre réalité et en font une histoire très agréable à découvrir.
Cette nouvelle se lit trop vite. L’auteur réussit en peu de pages à mettre en place une belle romance, tout en partageant quelque chose qui lui tient à cœur. J’aurais préféré quelques pages de plus, pour donner un peu plus de consistance à ce récit, mais bon, j’aime toujours me plaindre que chaque histoire qui m’a plu est trop courte…

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Challenge mauvaise influence

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Un roman de chick-lit paranormale, écrit par Mary Janice Davidson et publié chez Milady.

Quatrième de couverture :
Elle voulait juste être la reine du bal…
Elle va devenir la reine des vampires !
La série de bit-lit pour toutes celles qui dévorent de la chick-lit !

À son réveil à la morgue, Betsy Taylor découvre qu’elle est un vampire. Même si sa nouvelle condition possède de nombreux avantages, elle a bien du mal à s’habituer à son régime à base de liquide. Et même si sa mère est ravie d’apprendre que la mort ne lui empêchera pas de lui rendre visite, ses nouveaux amis nocturnes, eux, ont la conviction ridicule qu’elle est la reine annoncée par la prophétie…

Je suis une snob.
Enfin, une snob consciente de l’être et qui ne demande qu’à faire plier ses a priori stupides, mais une snob quand même.
Je m’étais donc dit que je ne lirai jamais Queen Betsy, parce que ça me semblait trop girly et que je déteste ça. J’ai déjà du mal à supporter mes amies quand elles me parlent de fringues et de chaussures, alors la première vampire venue, non merci.
Et puis j’ai écouté les interventions de Mary Janice Davidson aux Imaginales (merci ActuSF). Je l’ai trouvée drôle, pas prétentieuse pour deux sous dans sa démarche littéraire et me suis du coup sentie moins réfractaire à sa vision des choses. J’ai donc commencé à me dire : « peut-être bien ».
Ensuite, j’ai reçu ce livre lors du swap vampires et sorcières (merci Myrine). La part de moi qui n’aime pas être snob n’en demandait pas plus, alors je me suis lancée dans cette sympathique lecture.

Pour commencer, parlons un peu de l’histoire…
Betsy, personnage principal et narratrice, est une fille tout ce qu’il y a de plus normale. Elle a les mêmes soucis que le commun des mortels, soucis qui pourraient aussi bien être les vôtres que les miens. Entre autres déboires, son nom est propice à tout un tas de moqueries, elle ne s’entend pas avec sa belle-mère, vient de se faire virer de son boulot de secrétaire et n’a pas de petit ami…
Bref, sa vie serait tout à fait banale si, du jour au lendemain elle n’était pas devenue une vampire. Et pas n’importe quelle vampire… Mais ça je vous laisse le découvrir si vous décidez que Betsy vaut la peine d’être rencontrée.

Vampire et célibataire est un petit roman sans prétention, distrayant, assez marrant aussi, même s’il ne casse pas trois pattes à un canard.
Ce qui me rebute dans la chick-lit, qu’elle soit paranormale ou des plus réalistes, c’est la superficialité. Une nana décérébrée, mais tellement gentille, un peu gaffeuse et trop naïve qui fait une petite fixation sur son look, comme on en trouve souvent dans ce genre d’histoires, m’ennuie très vite. Or, Betsy n’est pas si creuse. Elle sait jouer les idiotes quand ça l’arrange, elle a aussi ses petites obsessions, mais elle n’est pas superficielle. C’est au contraire un personnage attachant, très humain et bien construit. J’en suis la première étonnée, mais j’ai beaucoup aimé Betsy.
Evidemment l’histoire est plutôt facile, elle part en vrilles de si nombreuses fois que j’ai renoncé à les compter, notamment quand Betsy, qui aime les digressions, s’emmêle les pinceaux ou qu’on passe du coq à l’âne sans trop savoir comment ou pourquoi. Il y a très souvent un problème de suivi dans les dialogues et certaines situations. Je ne dirais pas que c’est mal écrit, mais on ne peut nier que ce premier tome est brouillon. Et puis le personnage masculin du roman est si caricatural que j’en ai la migraine… Mais ce n’est pas non plus le genre d’ouvrage auquel on demande autre chose qu’un moment de détente et en cela il s’acquitte fort bien de sa tâche.
Les personnages secondaires sont sympas et hauts en couleurs, si on excepte le trop lisse Sinclair. C’est un roman assez drôle, j’aime bien l’humour pince-sans-rire de MJ Davidson. Mais j’ai peur que ce type d’histoire devienne lassant à force. Peut-être est-ce une bonne série à lire de temps en temps quand on a envie d’un bouquin léger. Je compte bien essayer le deuxième tome un de ces jours.

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